- Editeur(s) : Matagot
- Auteur(s) : Bruno Cathala, Bruno Faidutti
- Artiste(s) : Andrew Bosley, Samuel R. Shimota, Alyn Spiller, Derek Stenning
- Nombre de joueurs : 2–6
- Durée de partie : 45–90 Min
- Difficulté BGG : 2.21
C'est quoi ?
Envoyer des astronautes, occuper des zones riches en ressources et tirer parti de vos personnages aux capacités uniques pour devenir l’entreprise la plus prospère. Le jeu combine contrôle de territoire, programmation secrète et bluff, dans des parties dynamiques qui tiennent en haleine jusqu’à la dernière manche.
Comment on joue ?
Une partie se déroule en 10 tours de jeu, chacun décomposé en plusieurs phases.
1. Choix des personnages
Chaque joueur dispose d’un même set de 9 cartes Personnage. À chaque tour, tous en choisissent secrètement une qu’ils vont révéler simultanément. Chaque personnage possède un pouvoir spécial (envoyer des astronautes, saboter une fusée, déplacer des troupes déjà en place, changer l’ordre de départ des fusées, etc.).
2. Résolution des actions
Dans l’ordre croissant des personnages joués (numérotés de 1 à 9), les joueurs appliquent les effets. Cela peut permettre de :
Envoyer des astronautes dans des fusées en attente de décollage.
Lancer une fusée vers une région précise de Mars.
Influencer le plateau (réorganiser les troupes, saboter les plans adverses, récolter des bonus).
3. Décollage des fusées
Lorsqu’une fusée est complète, elle décolle immédiatement et ses astronautes vont occuper une zone de Mars.
4. Comptage et événements
À la fin des manches 5, 8 et 10, un décompte de majorité a lieu. Chaque région rapporte ses ressources à l’entreprise majoritaire. Des événements secrets, révélés en cours de partie, peuvent aussi modifier la valeur des territoires ou introduire de nouvelles conditions de scoring.
En résumé : il faut planifier, bluffer et anticiper les coups adverses, tout en adaptant sa stratégie aux rebondissements.
C'est bien ?
Mission : Planète Rouge est un jeu de société de majorité qui mêle habilement planification, coups bas, bluff et opportunisme.
L’interaction entre les joueurs est omniprésente et souvent chaotique. En effet, vous ne savez jamais quelle carte Personnage vos adversaires vont jouer. Un véritable jeu psychologique s’installe : il faut essayer d’imaginer les choix futurs des autres, anticiper leurs réactions et parfois les déjouer. Les joueurs s’observent constamment, et le système de sélection secrète des personnages constitue le cœur du jeu. Il génère une tension permanente, ponctuée de nombreux retournements. C’est un jeu où les coups bas sont monnaie courante, et où l’on prend plaisir autant à saboter les plans adverses qu’à planifier les siens. Il est tout à fait possible de se retrouver dans une situation où l’on pense avoir l’avantage, mais où tout peut être balayé par un coup de bluff : destruction de fusée, changement d’itinéraire… sans compter les cartes Événement, révélées en fin de partie, qui peuvent tout redistribuer.
S’il fallait lui trouver un point qui pourrait déplaire à certains, ce serait le manque de profondeur stratégique à long terme. Le jeu est surtout orienté vers la tactique immédiate : il est difficile de planifier plusieurs tours à l’avance, car la situation peut basculer radicalement en un instant.
Les coups bas et le chaos sont fréquents : sabotages, prises de majorité in extremis, fusées détournées… Ce qui rend le jeu particulièrement savoureux à 4 joueurs. En revanche, il fonctionne mal à deux joueurs, et peut parfois souffrir de petits problèmes de lisibilité, sans que cela nuise réellement au plaisir de jeu.
En conclusion, si vous aimez les jeux de majorité, de bluff et d’interaction intense, où les trahisons et les surprises font partie du plaisir, alors Mission : Planète Rouge est fait pour vous.
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Mon avis sur Mission : Planète Rouge
Les plus
- Interaction forte et omniprésente
- Mécanique de sélection secrète des personnages
- Parties riches en rebondissements et tensions
- Idéal à 4 joueurs
- Un jeu accessible
Les moins
- Peu de profondeur stratégique à long terme
- Forte part de chaos et d’opportunisme
- Une part de chance
- Moins intéressant à 2 joueurs
