- Editeur(s) : Sorry We Are French
- Auteur(s) : Marco Canetta, Stefania Niccolini
- Artiste(s) : David Sitbon
- Nombre de joueurs : 1–4
- Durée de partie : 45–90 Min
- Difficulté BGG : 3.00
C'est quoi ?
Kingdom Crossing vous plonge dans le royaume de Clairesource, un lieu paisible traversé par des rivières et relié par sept ponts. Mais un problème persiste : il est impossible de parcourir tout le royaume sans repasser deux fois par un même pont
Comment on joue ?
Une partie se déroule en 4 manches, chacune découpée en trois phases :
Phase du matin
Les joueurs collectent leurs revenus grâce aux personnages recrutés et aux structures construites.
De nouveaux oiseaux apparaissent sur les cartes du plateau et offrent des bonus.
La Reine révèle sa nouvelle carte, apportant un effet particulier.
Phase de la journée
Le cœur du jeu : chaque joueur dispose de tuiles Action. À son tour, il en choisit une pour se reposer (gagner de l’argent) ou travailler (déplacer son castor ou utiliser une action spéciale).
Les déplacements se font en traversant des ponts non encore utilisés ce tour-ci, en plaçant un marqueur pour les bloquer. Le but est d’arriver dans une région et d’y recruter un personnage ou construire une structure.
Les personnages appartiennent à cinq guildes animales (Renards, Hiboux, Ours, Sangliers, Cerfs) et offrent des ressources, du prestige, ou des bonus variés. Les structures procurent des revenus ou effets durables.
Les joueurs peuvent également profiter des bonus des oiseaux rencontrés et tenter de remplir les Objectifs Pont de la Reine pour marquer des points.
Une option stratégique : la Montgolfière, qui permet de traverser un pont déjà utilisé ou de se déplacer vers une autre région… mais à un coût en pièces.
Phase du soir
Si un joueur termine la manche dans une région où il a bâti une maison, il gagne un revenu supplémentaire.
Tous récupèrent leurs tuiles Action et marqueurs pour la manche suivante.
👉 La partie se termine après la 4ᵉ manche. Les joueurs additionnent les points gagnés via les objectifs, les ressources collectées, les cartes, les faveurs de la Reine et les structures. Celui qui a le plus de points de victoire est choisi par la Reine pour diriger la construction du huitième pont.
C'est bien ?
Derrière son univers enchanteur et ses illustrations pleines de charme, Kingdom Crossing cache une vraie profondeur de réflexion et de stratégie.
Son idée géniale réside dans sa mécanique des ponts, qui impose une contrainte de déplacement simple à comprendre mais diaboliquement tendue : on ne peut jamais repasser deux fois sur le même pont au cours d’une manche. Cette règle toute bête transforme chaque mouvement en un petit casse-tête à la fois frustrant et jubilatoire, où l’on calcule, on anticipe et on optimise pour maximiser ses gains. Certaines cartes demanderont de franchir peu de ponts, d’autres au contraire d’en traverser un maximum pour optimiser les points : à vous de jongler avec ces contraintes et de tirer le meilleur parti de chaque action.
À cela s’ajoutent la construction de moteur avec les guildes animales, la gestion de vos pistes de ressources, les objectifs de la Reine et quelques combos bien sentis. Les chemins vers la victoire sont variés, ce qui renforce la rejouabilité.
Le matériel et les illustrations sont très jolis, et la qualité est au rendez-vous, comme toujours avec Sorry We Are French. Évidemment, tout n’est pas parfait : la thématique tend à s’effacer rapidement et le côté très calculatoire ne conviendra pas à tout le monde.
Mais pour qui aime les jeux de gestion bien huilés et les dilemmes d’optimisation exigeants, Kingdom Crossing coche toutes les cases et s’impose comme une excellente surprise.
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Mon avis sur Kingdom Crossing
Les plus
- Mécanique des ponts simple mais brillante et tendue
- Combos et construction de moteur intéressants (guildes, ressources, objectifs)
- Excellente profondeur pour les amateurs d’optimisation
Les moins
- Thématique qui s’oublie rapidement
- Jeu très calculatoire, qui peut ne pas plaire à tout le monde
