Defenders of the Wild se distingue par une direction artistique qui pourrait rappeler un certain Root. Mais derrière ses couleurs chatoyantes se cache un message engagé, presque militant, dans une lutte écologique contre l’industrialisation destructrice.
Le gameplay est tendu, exigeant : l’IA vous mettra constamment sous pression, que ce soit par ses attaques, ses usines en construction ou la pollution qui s’étend inexorablement. Ici, pas de répit : il faudra collaborer, planifier, unir vos forces pour espérer l’emporter et repousser les machines. Le jeu impose une coordination permanente, d’autant plus complexe qu’une limitation de communication en début de tour interdit toute discussion stratégique au moment crucial du choix de vos actions. L’aspect coopératif est ici très pur : on planifie, on s’adapte, et chaque décision peut faire la différence. Le chaos est bien présent, tout comme une part de hasard avec l’utilisation de dés pour la gestion des dégâts.
L’intelligence artificielle qui gère l’expansion des machines est particulièrement tendu : elle agit sans relâche, sans pitié, ce qui instaure une tension permanente. Si certains y verront un défi stimulant et gratifiant, d’autres pourront être frustrés par la difficulté, d’autant que les premières parties se terminent souvent par une défaite ou des victoires serrées.
Côté mécaniques, le jeu n’invente rien de radicalement nouveau : un peu de deckbuilding simplifié, de la pose de camp, des déplacements classiques… Mais l’ensemble est très bien exécuté, dans un cadre thématique cohérent.
On pourrait lui reprocher une manipulation un peu fastidieuse des composants machines, une difficulté assez élevée, et des sensations parfois un peu mécaniques ou calculatoires. Malgré cela, Defenders of the Wild reste un jeu stratégique, profond, avec une direction artistique soignée, à recommander aux joueurs qui apprécient la coopération intense et qui ne reculent pas devant un vrai défi.