- Editeur(s) : Super Meeple
- Auteur(s) : Matthias Cramer
- Artiste(s) : Javier González Cava
- Nombre de joueurs : 2–4
- Durée de partie : 75–90 Min
- Difficulté BGG : 2.91
C'est quoi ?
Kraftwagen : L’Ère de l’Ingénierie est un jeu de stratégie pour 2 à 4 joueurs, imaginé par Matthias Cramer, qui vous propulse dans l’Amérique du Nord du début du XXe siècle, en pleine révolution automobile. Dans ce jeu, vous incarnez un jeune constructeur automobile qui tente de s’imposer dans un marché en pleine expansion. Vous développerez des moteurs, construirez des modèles innovants, recruterez des ingénieurs et participerez à des courses de Grand Prix pour faire grimper votre réputation.
Comment on joue ?
La partie se déroule en 3 manches, chacune divisée en trois phases :
1. Phase de préparation
Mise en place de divers éléments.
2. Phase d’actions
Les joueurs jouent en suivant la roue dentée centrale, c’est le joueur en dernière position qui joue. À son tour :
Choisit un disque Action parmi ceux disponibles sur la roue.
Effectue les actions indiquées sur le disque.
Peut mettre une voiture sur le marché en combinant un modèle, un moteur, des ouvriers et un prix.
Les actions possibles :
Construire un modèle ou un moteur (selon vos niveaux de recherche).
Rechercher pour augmenter vos niveaux de développement (modèle/moteur).
Engager des ouvriers
Recruter un ingénieur, un investisseur ou un bonus immédiat.
Attirer un client vers le marché.
Participer au Grand Prix : améliorez votre voiture de course et affrontez vos adversaires pour marquer des points.
Une voiture peut être mise sur le marché si vous avez :
Un modèle
Un moteur
Au moins un ouvrier
Un billet pour fixer le prix
Vous la placez ensuite sur l’un des six emplacements disponibles du marché.
3. Phase de décompte
Elle est déclenchée si :
6 voitures sont en vente
ou si le pion Chapeau atteint la case 4 de la piste
Le décompte se fait en deux étapes :
Grand Prix : points en fonction du nombre de tours accomplis et du classement.
Ventes : les clients et investisseurs achètent les voitures en fonction de leurs préférences (modèle, moteur, luxe, prix).
Des points de réputation sont attribués pour chaque vente réussie.
À la fin de la troisième manche, le joueur avec le plus de points de réputation l’emporte.
C'est bien ?
Kraftwagen, avec sa mécanique d’actions sur une piste de type rondel (comme on en retrouve dans quelques jeux bien connus), reste toujours efficace. Elle crée des choix stratégiques intéressants autour du timing et de la gestion des opportunités laissées aux adversaires.
Mais la véritable profondeur du jeu se révèle dans la phase de vente des voitures aux différents clients. Il faudra bien choisir le moteur et le modèle en fonction des préférences du marché. On peut passer plusieurs tours à préparer la voiture idéale… pour finalement voir un adversaire rafler le client ciblé, faute d’anticipation ou à cause d’un timing mal évalué. C’est parfois frustrant, mais c’est aussi ce qui fait tout le sel du jeu.
Le jeu est très interactif, notamment grâce à la piste d’actions et à la compétition autour des clients comme des positions de course. Les joueurs doivent constamment surveiller et anticiper les choix des autres.
Cela dit, une certaine paralysie de l’analyse peut apparaître si les joueurs essaient de tout calculer et cela peut provoquer un certain ralentissement, surtout si l’on ajoute la gestion des investisseurs aux achats de voitures.
À mon sens, les différents jetons et icônes liés aux investisseurs et ingénieurs alourdissent un peu l’expérience. Ces éléments manquent un peu de lisibilité et ne sont pas très intuitifs, ce qui vous obligera à garder la règle sous la main lors de vos premières parties.
La partie course est plutôt simple mécaniquement, mais elle peut rapporter beaucoup de points si on laisse un joueur y prendre trop d’avance.
Enfin, le thème de la fabrication automobile est bien intégré au jeu. Il donne une vraie cohérence aux mécaniques, et les illustrations participent à cette immersion avec beaucoup de soin.
En résumé, Kraftwagen est un bon jeu de stratégie économique, avec une interaction marquée entre les joueurs, un thème original et une vraie profondeur tactique, malgré quelques éléments un peu superflus qui peuvent nuire à la fluidité des premières parties.
Mon avis sur Kraftwagen : L’Ère de l’Ingénierie
Les plus
- Mécanique de rondel efficace
- Phase de vente tendue et interactive
- Thème original
- Interaction constante entre les joueurs
Les moins
- Phase de vente potentiellement frustrante
- Risque de paralysie d’analyse
- Quelques lourdeurs et complexité inutile